Chaque projet est intéressant car il est un défi technique ! Ici, en ce qui concerne cette statue de Saint-Clair à Prouilhac, une des difficultés était son accessibilité puisqu’elle est située à plus de 6 mètres de hauteur ! Ensuite, le nettoyage et décapage de la statue s’avère déterminant pour la suite des opérations.

Comme les statues sont en extérieur, elles sont forcément très exposées. Il faut donc sélectionner des peintures et des produits de protection qui accrocheront sur la matière et qui dureront dans le temps. Par exemple, la statue de Saint-Clair est en terre cuite et ce sont des pigments dilués dans des médiums acryliques qui ont rendu l’effet et la durabilité.

Par ailleurs, quand une partie de la statue est très abîmée, l’intervention d’un sculpteur est incontournable pour pouvoir refaire une main endommagée par exemple.

Mais il y a aussi un défi historique ! En effet, pour regrouper le maximum de renseignements sur l’oeuvre à restaurer (provenance, couleurs, etc.) nous devons rechercher et consulter les archives existantes mais aussi aller directement au contact des habitants les plus âgés de la commune pour recueillir le maximum de renseignements.

Quant à la peinture, c’est un bonheur de peindre en trois dimensions. Ce sont véritablement d’autres sensations, en particulier quand on arrive au visage qui donne vie à la statue ! Participer à de telles restaurations et permettre à des œuvres de retrouver leur place au sein d’un village est très touchant. Et que dire des promeneurs qui s’arrêtent et admirent maintenant cette statue de Saint-Clair qui, jusqu’alors, était ignorée tant elle était rouillée et défigurée…